Ces critiques émanent des groupes islamiques, après que le gouvernement a procédé au lancement d’un site Internet mis en place par le « Centre de documentation sur l’islam politique », qui met à disposition tous les noms et emplacements de plus de 620 mosquées, associations et responsables musulmans. Dans un communiqué, Adnan Aslan de l’Université de Vienne, qui a supervisé l’élaboration de ce document, a fait part de toute sa désolation face à la polémique suscitée par le projet, ainsi que l’usage abusif qu’en font certains groupes d’extrême droite.
Il a toutefois manqué de préciser si le retrait de ladite carte est définitif ou si celle-ci reviendra sous une autre forme. Et la ministre de l’Intégration de l’Autriche, Susanne Raab de déclarer que la carte dont « le but était de combattre les idéologies politiques, pas la religion », ne visait pas à « douter des musulmans de manière générale ».
À la fin mai déjà, la Communauté religieuse islamique d’Autriche (IGGOE), a fait part de son intention de porter plainte contre le gouvernement Kurz, pour la publication de cette carte, mettant en garde contre « la stigmatisation de tous les musulmans, vivant en Autriche, comme un danger potentiel pour la société et le système juridique et démocratique du pays ».