Le rôle des écoles coraniques turques dans le renforcement de la foi et de l'adhésion de la jeunesse aux traditions
L'auteur du reportage a écrit : « En Turquie, les parents aiment que leurs enfants mémorisent le Coran et décrivent la mémorisation du Coran comme idéale pour renforcer la foi de leurs enfants et assurer leur respect des valeurs et des traditions , même s'ils veulent s'installer en France, en Allemagne ou dans tout autre pays dans l'avenir ».
Le site d'information Al-Jazeera a cité un article du journal français « Le Monde », sur « La vie quotidienne et le travail acharné des filles turques » qui étudient dans des internats loin de leurs familles, et apprennent à réciter et à mémoriser le Saint Coran et les enseignements coraniques, dans l'espoir qu'un jour elles mémoriseront l'intégralité du Coran.
Selon le rapport, ces élèves âgées de 8 à 17 ans, passent environ trois à quatre ans à mémoriser le Saint Coran dans les écoles coraniques. Marie Gigo, auteure du reportage pour le journal français raconte que les adolescentes qui apprennent à réciter le Coran en tenue islamique, ont aussi du temps libre et des activités nécessaires à l'exercice de leur grande responsabilité de mémoriser le Coran, activités qui consistent à mémoriser et réciter le Coran de 5h du matin à 21h.
Sabiha Simin qui a réussi à entrer dans ce monde particulier pour prendre des photos d'écoles coraniques, a déclaré que la mémorisation du Coran exigeait discipline, sacrifice et concentration.
Sabiha Simin, originaire d'Istanbul, a passé trois ans à l'école d'enseignement du Coran à partir de l'âge de 12 ans et ses sœurs aînées mémorisent également le Coran. En décrivant l'expérience de vie des élèves dans les écoles coraniques, elle espère que le niveau de sensibilisation à la culture islamique augmentera, malgré les idées fausses et les erreurs des pays occidentaux sur l’islam et les musulmans.
Simin, diplômée en commerce international de l'Université Bilgi d'Istanbul et qui suit également des cours de photographie, a tenté de revenir sur l'expérience qui l'a grandement influencée, en revisitant les écoles coraniques et en préparant un reportage. Elle raconte les sentiments qu'elle avait lors des examens finaux quand les examinateurs demandaient aux élèves de réciter par cœur une sourate choisie au hasard.
Selon Simin, tout est basé sur la répétition. Dans la mémorisation du Coran, la mémorisation des mots est importante en premier lieu, et la compréhension de sa signification est obtenue après plusieurs années d'étude. Le Coran étant un guide pour la vie, la plupart des étudiants qui mémorisent le Coran, apprennent plus tard l'arabe pour en comprendre le sens. Simin est également allé en Jordanie pour apprendre l'arabe après avoir obtenu son diplôme coranique.
La journaliste du Monde a déclaré que Sabiha Simin avait consacré la plupart de ses recherches photographiques aux écoles coraniques et avait remporté le World Press Photo Award en 2020, et que les écoles coraniques se sont développées au cours des 20 dernières années à l'initiative du président Recep Tayyip Erdogan qui tient à former une génération religieuse.
Erdogan lui-même, a fréquenté les écoles Al-Aimah wa Al-Khattaba en Turquie, où les élèves, en plus des manuels scolaires, suivent des cours de religion, notamment de Coran, des hadiths, de jurisprudence et de commentaire, et apprennent d’autres langues comme l'arabe, l’anglais, le français et l'allemand.
Le journal français a ajouté : « Le président de la Turquie essaie de poursuivre sa révolution culturelle, c'est-à-dire d’enseigner un mode de vie pieux, et le gouvernement soutient ce projet.
Selon l'administration turque des affaires religieuses, en 2002, le nombre d'écoles coraniques en Turquie, avait atteint le nombre de 1699 mais en 2020, ce nombre est passé à 18675 écoles, et 15 000 étudiants turcs sortent avec le diplôme des écoles coraniques chaque année.
Le journal français a ajouté : « D'un autre côté, mémoriser le Coran d'une certaine manière augmente la valeur humaine, et dès qu'une personne a mémorisé le Coran, elle mérite le respect ».
Selon Sabiha Simin, beaucoup de choses comme élever la voix et proférer des insultes ne devraient pas être faites devant un mémorisateur du Coran qui recevra une grande récompense dans l’au-delà.
