La résistance au Bahreïn, un modèle de persévérance

7:39 - February 15, 2017
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Depuis six ans, le peuple du Bahreïn subit la répression du régime d’Ale Khalifa et a donné de nombreux martyrs.
La résistance au Bahreïn, un modèle de persévérance
La révolution du Bahreïn qui date du 14 février 2011, réprimée violemment par le régime, est entrée dans sa septième année.
Les révolutionnaires exigent des réformes politiques, le droit de décision du peuple, une réforme de la constitution, la fin des discriminations, la justice et la liberté.
Le régime a réprimé dans le sang les mouvements populaires du 16 mars 2011, et détruit la « Place de la perle » qui était le symbole de la révolution.

La résistance au Bahreïn, un modèle de persévérance
Le régime incapable de répondre de façon démocratique aux revendications populaires, a été obligé de demander l’aide de plusieurs pays arabes de la région, l’Arabie saoudite et les Émirats qui ont envoyé 1500 soldats pour lutter contre les opposants. Après six ans, les révolutionnaires bahreinis ne sont pas arrivés au résultat souhaité à cause surtout des soutiens étrangers au régime dictatorial d’Ale Khalifa et à des dissensions internes au mouvement révolutionnaire.
La famille royale qui fait partie d’une minorité d’immigrés apparemment sunnites, occupe tous les centres économiques et politiques, alors que la majorité des habitants sont chiites. L’Arabie saoudite craint d’une part, la chute de ce régime, la montée des chiites et une alliance avec l’Iran, et d’autre part une révolution dans ses régions chiites.
L’autre raison de l’échec des révolutionnaires est l’opposition des États-Unis et de l’Angleterre à un changement de régime au Bahreïn où ils vendent des armes et où ils ont des bases navales importantes. Une chute du régime et une montée des chiites au Bahreïn et en Arabie saoudite, risqueraient d’affaiblir les États-Unis et de renforcer l’Iran.

La résistance au Bahreïn, un modèle de persévérance
Les courants politiques de l’opposition se divisent en quatre groupes, les groupes islamiques chiites, les groupes islamiques sunnites, les gauchistes et les libéraux.
Le plus grand groupe chiite qui a été dissout par le tribunal du régime, est le parti Al vafagh qui réclamait le changement du premier ministre au pouvoir depuis 40 ans et l’instauration d’une monarchie constitutionnelle, alors que les autres groupes réclament un changement de régime et l’instauration d’une république démocratique.
Pendant ces six années, le régime a détruit 38 mosquées chiites dont une mosquée historique datant de plus de 450 ans, et attaqué les cérémonies du mois d’Ashura.
Le régime interdit la reconstruction de ces mosquées alors que lors d’une rencontre avec le pape François, le roi du Bahreïn lui a montré la maquette d’une église en construction.
Le régime a supprimé la nationalité de 31 militants dont le cheikh Issa Ghassem, dirigeant des chiites bahreïnis, actuellement en prison et dont le jugement est continuellement reporté.
L’existence de relations entre le régime du Bahreïn et le régime sioniste a été annoncée par les médias sionistes avec photos à l’appui de rabbins sionistes invités par le régime d’Ale Khalifa, au Bahreïn.
Le régime d’Ale Khalifa a aussi occupé certains quartiers de Manama, comme le quartier de l’Ayatollah Issa Ghassem, pour éviter que les gens se rassemblent, et interdit l’organisation de la prière du vendredi dans la mosquée « Imam Sadegh (as) » du quartier Al-Deraz de Manama.
Le tribunal du Bahreïn a aussi en 2014, dissout l’Association des religieux chiites du Bahreïn, créé en 2004 par l’Ayatollah Issa Ghassem, et le parti Al vafagh, et arrêté en 2016, le cheikh Ali Salman, secrétaire de ce parti qui a été condamné à 9 ans de prison.

La résistance au Bahreïn, un modèle de persévérance
L’assassinat de trois jeunes militants bahreinis le 16 janvier 2017, sur l’ordre du roi du Bahreïn, dont les corps n’ont pas été rendus, a entrainé de grandes manifestations. Ces trois jeunes gens avaient été accusés d’avoir tué un policier et d’avoir participé à l’assaut contre la prison au sud de Manama.
Tout ceci alors que les révolutionnaires bahreinis ont toujours obéi aux religieux et manifesté de façon pacifique malgré la violence du régime qui prétend pour éviter les pressions internationales, soutenir le dialogue mais n’a jamais proposé de solutions concrètes pour le règlement de ce conflit et la satisfaction des revendications populaires.
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