Le voyage de Biden en Asie occidentale, poursuite de la politique impérialiste américaine

11:49 - July 12, 2022
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Téhéran(IQNA)-Les analystes qualifient le voyage imminent de Biden en Asie occidentale, de « poursuite de la politique des États-Unis dans la région du Moyen-Orient », pour maintenir l'influence de ce pays en tant que puissance transrégionale.

Ce voyage, qui est le premier voyage officiel de Biden au Moyen-Orient, montre clairement qu'à la suite de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, et la crise énergétique majeure qu’elle a créée pour les pays européens, Biden a réalisé que la stratégie des États-Unis devait être modifiée pour se retirer du Moyen-Orient et tenter de réorganiser ses relations avec les dirigeants du Moyen-Orient.

Biden, qui doit se rendre dans la région du 13 au 16 juillet 2022, a défendu sa décision de se rendre en Arabie saoudite affirmant qu'il prévoyait de travailler pendant le voyage, en corrélation avec Riyad.

La Maison Blanche a confirmé que le président américain rencontrera le roi saoudien, Salman bin Abdulaziz et son équipe, y compris le prince saoudien, lors de ce prochain voyage.

Dans un article publié dans le Washington Post le samedi 9 juillet 2022, Biden a déclaré que son objectif était de renforcer la coopération stratégique avec l'Arabie saoudite.

دیدار بایدن با محمد بن سلمان، ولیعهد سعودی

« En tant que président, mon travail est de garder notre pays fort et sûr », a déclaré Biden, « Pour ce faire, nous devons interagir directement avec les pays qui peuvent nous faire parvenir à ce résultat.

L'Arabie saoudite en fait partie et lorsque je rencontrerai les dirigeants saoudiens, vendredi, mon objectif sera de renforcer notre futur partenariat stratégique basé sur des intérêts et des responsabilités mutuels ».

Dans l'article, Biden a fait référence à la demande de Washington d'augmenter la production de pétrole de l'Arabie saoudite, dans l'espoir de réduire les coûts du carburant et l'inflation aux États-Unis. À cette fin, il a l'intention de prendre ses distances avec les efforts de longue haleine visant à évincer le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salman, suite à l'assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi, en 2018.

Biden, durant la présidence de 2018, avait déclaré que le meurtre de Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul, avait transformé Riyad en un régime destructeur.

« Je sais que beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec ma décision de voyager en Arabie saoudite », a écrit Biden, « mais mes opinions sur les droits de l'homme sont claires et durables, et les libertés fondamentales sont toujours à l'ordre du jour lorsque je voyage à l'étranger ».

Selon des informations, lors de son prochain voyage au Moyen-Orient, Biden tentera de conclure un accord de normalisation entre l'Arabie saoudite et le régime israélien. Outre le roi d'Arabie saoudite, il s'entretiendra également avec Mohammed ben Salman et d'autres responsables saoudiens, sur des questions bilatérales et régionales, et la guerre au Yémen, et tentera de pousser les Saoudiens à normaliser leurs relations avec Israël.

Le président américain participera également à la Conférence des dirigeants du Conseil de coopération du Golfe Persique qui réunit l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar, et en plus les trois pays que sont l'Égypte, la Jordanie et l'Irak, et abordera avec eux, les moyens d'élargir la coopération en matière de sécurité pour faire face à l'Iran, et les questions concernant la sécurité énergétique, le climat, les infrastructures et les droits de l'homme.

Mais dans ce voyage, Biden s'arrêtera d'abord dans les territoires occupés et rencontrera les autorités du régime sioniste pour assurer Tel-Aviv du lien indéfectible de Washington avec Israël, et de l'engagement profond des États-Unis à assurer la sécurité d'Israël face à ce qu’il nomme « la menace iranienne ».

Dans son éditorial du Washington Post, Biden a écrit qu'il sera le premier président en exercice, à voler d'Israël vers la ville de Djeddah, dans le sud de l'Arabie saoudite, la semaine prochaine, ce qui, selon lui, est un petit symbole de la voie vers une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite.

Les quatre pays arabes que sont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, sous l'administration de l'ancien président américain, Donald Trump. L'Arabie saoudite et le Qatar qui ont conditionné la normalisation des relations avec le régime israélien, à la création d'un État palestinien indépendant aux frontières de 1967, ne sont pas encore entrés dans ce groupe.

Le voyage de Biden en Asie occidentale, a lieu alors que l'idée de former une alliance militaire de type OTAN au Moyen-Orient, sous la direction des États-Unis, a été proposée par certains pays de la région.

Le mois dernier, le président chinois Xi Jinping a mis en garde contre la formation d'alliances militaires et a appelé les pays du monde entier à surmonter ensemble les problèmes et à œuvrer pour une coopération qui profite à tous. Le ministère chinois des Affaires étrangères a également décrit l'expansion de l'OTAN dans la région Asie-Pacifique, comme dangereuse, et a demandé à l'alliance militaire d'éviter d'essayer de déclencher une nouvelle guerre froide.

L'approche interventionniste des États-Unis est connue depuis longtemps. Dans le cadre de la politique de tension de Washington, les gouvernements successifs des États-Unis, à travers leurs alliés, ont apporté un soutien armé et logistique aux groupes terroristes, et pillé le pétrole et les ressources naturelles des pays de la région.

Le voyage de Joe Biden dans la région du Moyen-Orient, est donc considéré comme une poursuite des efforts impérialistes des Etats-Unis pour maintenir leur domination et leur influence dans cette région sensible, et assurer la sécurité de leur allié le plus important, le régime sioniste.
 
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